mardi 24 mars 2009

Les villages de conversation

Je roulais un West Virginia, assis sur un reste de canapé, le petit morceau de cuir synthétique auquel j‘avait le droit dans ce vaste monde sans abri. Alentour, les villages de conversations et ses flux migrateurs. Je m‘étonne de ces gents qui traversent, avec aiance, par tous les chats, des gens qui ont toujours quelque chose à dire, ou quelqu‘un à citer.

Je confesse que j‘ai essayé, pendant un certains temps, de faire partie de ce groupe. Mais c‘était très fatigant de suivre les marxismes des doctorants ivres et brillants, ou la sensibilité des poètes si belles et allongées, ou la fascination des actrices de théâtre, si belles et allongées, par les marxismes des directeurs ivres et brillants, ou l‘expréssion d‘intérêt dans les visages de tous le reste démographique planté dans l‘ambience comme des figurants et des oreilles. Je n‘ai jamais réussi, pas dans le Jardim Botânico, pas dans la Consolação, pas dans l‘Eixample, pas dans le 12ème.

Le jugement était gravé dans mon passeport de colloque: trop de timidité et d‘estomac, vocabulaire pas assez. Bien pour des salutations vites, des frivolités sur le troisième monde, et une ou autre blague incovenante sur des juives.

vendredi 20 mars 2009

La Musique Assiegée

Rock? À Manaus?... C‘est un mouvement de résistence, car nous sommes assiégés par un vert étouffant. Il y a une ancienne chanson qui dit quelque chose comme “pas brésilien, pas etranger”, et c‘est comme ça que nous nous senton. Ici, c‘est pas le Brésil. Ici, c‘est pas la Colombie.

Idiosyncrasiquement sans où.

Voici notre rock. Voilà votre bienveillance...

1. Música Vazia de Rock And Roll – Aliases
2. Formiga – Carroça
3. Do You Love Your Fate – Seaside
4. Balada da Saudade – Aliases
5. O Nome das Coisas – Mezatrio
6. Cinema – Carroça
7. Clímax – Several
8. Que Diferença Faz – ROODIE
9. Sistole Lebrida – Ilharga
10. Açúcar – Claws Kinky
11. Desface – Mona Lisa Plug
12. Shame On Gleydson – Oh, Amber!
13. This Goes To Laura Palmer – Oh, Amber!

mercredi 18 mars 2009

Presque aveugles



J'avais l'habitude de souffler la fumée dans le verre, pour me divertir. Dans le Walkman, un solo de piano, pendant que l‘haleine brouillait ma réflexion et les quelques feux qui résistaient vers la fenêtre. Je pensais au silence qui couvrait ces champs. Une seule lune, peut-être, une presque cécité qui mêlait et confondait les frontières entre toutes choses. Un pouls sourd venait des rails, comme une aiguille en battent l'étiquette dans le dernier et plus intérieur tour du vinyle, oubliée dans la fractale de son bruit. Le temps ne passait pas, et aucun divertissement était trop petit pour ceux qui restent au milieu du chemin.


Je ne pouvais pas expliquer la fascination que j‘ai acquis par ce particulier point de vue. Tout venait avec une certaine avidité, avec une douceur dedans: l'anonymat de la vitesse, le wagon éteint parmis les champs inconnus, et chaque faible point de feu, peut-être une maison, une famille, une signalisation, un département des organismes ferroviaires inventés ... je suivait dans la direction opposée à celle du train, en essayant de dessiner le chemin parcouru depuis le moment que j‘ai été intégré au abîme de marcher.


Elle semblait Narizinho*, celle de la première version du Sítio*. Yeux verts, les boucles dorés à la camomille. Ensuite... l'imagination. La façon par laquelle elle se tournerait vers moi pour un dernier adieu dans la station, à mi-chemin de la latence; l'inclinaison de son visage quand le bout de mon nez parcourût la nudité de son épaule à son cou; la vapeur qui s‘occuperait du coin de ma bouche avant le premier baiser, la respiration fébrile par l‘antecipation de l‘effort.


Je retiens tous les feux des champs presque aveugles de Narizinho, où j‘ai essayé une marche, prisonnier à un solo de piano e au milieu d‘un chemin.


*personage d‘un programme de télévision des anées 80 au Brésil, qui s‘appelait Sítio do Picapau Amarelo, d‘après l‘œuvre homonyme de Monteiro Lobato.